Carnet de bord de Mauritanie

---------  février 2008  --------

01/02/2008
1er février - Parti de Tessot par un puissant vent de côté. Visibilité nulle dans ce vent de sable constant. Longue descente vers Teichott en survolant les vasières et leurs prairies marines. Les poissons sont nombreux à fuir devant l’étrave du kayak.

Marche d’une heure dans la vase dans une eau trop basse. La mer monte assez vite et libère à chaque fois les 6, 5 mètres du kayak.

Visite des îles de Tidra et Serenni qui offrent toutes deux une végétation nouvelle, plus variée et plus dense.

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02/02/2008
Très longue navigation avec deux caps et les hautes et longues dunes de l’Azeffal. Près de 40 mètres de haut sur 4 kilomètres de long plongeant dans la mer. Beaucoup de vasières à leur approche.

Vitesse moyenne 6 km/h, 15,3 km en 2h30. Arrivé à R’Guiba. Probablement le village le plus vivant du Banc d’Arguin en cette saison. Trois ateliers de réparation et de construction de lanches, fabrication de voiles, pêcheurs, réparateurs de filets, mareyeurs, boutiquiers, saleurs de poissons...

Beaucoup d’oiseaux très proches : cormorans perchés sur les mats, hérons arpentant la plage, pélicans croisant à quelques mètres...

Ici, il n’est pas nécessaire d’aller visiter les îles pour observer de près les grands oiseaux marins. Croisé Abderaman Ould Chevif dit Nono, mareyeur rencontré à Tessot qui vient superviser la réparation de deux de ses lanches. Un de ces actifs qui ont su tirer parti de leur identité comme de la spécificité du Banc d’Arguin. Un de ces hommes d’avenir pour la communauté Imraguen.

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03/02/2008
Premier bruit de passage d’avion dans le ciel après trois semaines. Les chiens hurlent à la mort. Débuter la traversée vers Awguej avec un fort vent de face passant en suite de côté dans les vasières.

Traversée de la Baie de Saint-Jean en 2 heures et demie à travers de nombreux courants contraires bien visibles.

Je me souviens de la formule d’un voyageur arabe : « les rivières qui s’écoulent dans la mer. »

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13/02/2008
Parc national de Diawling Il a plut toute la nuit. Les moustiques sont sortis. Pour la troisième journée, nous retrouvons le conservateur, Moctar Ould Daddah qui nous guide au Diawling.

Aujourd’hui, nous filmons l’activité d’une coopérative dirigée par Madame Foïta Mint Mohamed de la tribu maure des Tagragente installée à Ziré I. 170 personnes vivent ici regroupées en 47 familles.

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21/02/2008
Bords de la Lesse, terre de Famenne, Belgique. Le soleil alterne avec les chutes de neige. Il va bien falloir que je vernisse ce vieux canoë en bois avant le printemps, avant de regagner l’Afrique, avant de retrouver l’océan et le kayakafrika.

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